dimanche 27 juillet 2008
dimanche 13 juillet 2008
FILM
Corine
PHOTOS TELEPHONE
samedi 12 juillet 2008
ZOE AVRIL
Voici le dernier CD que je me suis achetée...J'avais envie de changement, de "légèreté", de qq chose surtout qui ne me rappelerait rien (en gros, pas de Telephone, ni de aucun autre artiste dont je parlais précédemment!) juste envie de découvrir une nouvelle voix accompagnée d'une musique sympa...
Sa chanson "on changera pas le monde" m'avait séduite, un jour où elle passait sur W9, et je n'ai pas regretté l'achat de cet album, qui a accompagné agréablement mes pas lors de mes ballades en ville, et plus récemment, lors de mes journées d'hospitalisation, qui m'ont encore paru interminables...
Pour ceux qui ne connaissent pas, allez faire un tour sur son site et découvrez ses chansons!!!
Sa chanson "on changera pas le monde" m'avait séduite, un jour où elle passait sur W9, et je n'ai pas regretté l'achat de cet album, qui a accompagné agréablement mes pas lors de mes ballades en ville, et plus récemment, lors de mes journées d'hospitalisation, qui m'ont encore paru interminables...
Pour ceux qui ne connaissent pas, allez faire un tour sur son site et découvrez ses chansons!!!
RENAUD "fatigué"
L'une de mes chansons préférées de Renaud...
(parce que parfois, tout comme lui, je me sens Fatiguée, Fatiguée,Fatiguée...
Paroles de Fatigué
Jamais une statue ne sera assez grandePour dépasser la cime du moindre peuplierEt les arbres ont le cœur infiniment plus tendreQue celui des hommes qui les ont plantésPour toucher la sagesse qui ne viendra jamaisJe changerai la sève du premier olivierContre mon sang impur d’être civiliséResponsable anonyme de tout le sang verséFatigué, fatiguéFatigué du mensonge et de la véritéQue je croyais si belle, que je voulais aimerEt qui est si cruelle que je m’y suis brûléFatigué, fatiguéFatigué d’habiter sur la planète TerreSur ce brin de poussière, sur ce caillou minableSur cette fausse étoile perdue dans l’universBerceau de la bêtise et royaume du malOù la plus évoluée parmi les créaturesA inventé la haine, le racisme et la guerreEt le pouvoir maudit qui corrompt les plus pursEt amène le sage à cracher sur son frèreFatigué, fatiguéFatigué de parler, fatigué de me taireQuand on blesse un enfant, quand on viole sa mèreQuand la moitié du monde en assassine un tiersFatigué, fatiguéFatigué de ces hommes qui ont tué les indiensMassacré les baleines, et bâillonné la vieExterminé les loups, mis des colliers aux chiensQui ont même réussi à pourrir la pluieLa liste est bien trop longue de tout ce qui m’écœureDepuis l’horreur banale du moindre fait diversIl n’y a plus assez de place dans mon cœurPour loger la révolte, le dégoût, la colèreFatigué, fatiguéFatigué d’espérer et fatigué de croireA ces idées brandies comme des étendardsEt pour lesquelles tant d’hommes ont connu l’abattoirFatigué, fatiguéJe voudrais être un arbre, boire à l’eau des oragesPour nourrir la terre, être ami des oiseauxEt puis avoir la tête si haut dans les nuagesPour qu’aucun homme ne puisse y planter un drapeauJe voudrais être un arbre et plonger mes racinesAu cœur de cette terre que j’aime tellementEt que ces putains d’hommes chaque jour assassinentJe voudrais le silence enfin et puis le ventFatigué, fatiguéFatigué de haïr et fatigué d’aimerSurtout ne plus rien dire, ne plus jamais crierFatigué des discours, des paroles sacréesFatigué, fatiguéFatigué de sourire, fatigué de pleurerFatigué de chercher quelques traces d’amourDans l’océan de boue où sombre la penséeFatigué, fatigué
(parce que parfois, tout comme lui, je me sens Fatiguée, Fatiguée,Fatiguée...
Paroles de Fatigué
Jamais une statue ne sera assez grandePour dépasser la cime du moindre peuplierEt les arbres ont le cœur infiniment plus tendreQue celui des hommes qui les ont plantésPour toucher la sagesse qui ne viendra jamaisJe changerai la sève du premier olivierContre mon sang impur d’être civiliséResponsable anonyme de tout le sang verséFatigué, fatiguéFatigué du mensonge et de la véritéQue je croyais si belle, que je voulais aimerEt qui est si cruelle que je m’y suis brûléFatigué, fatiguéFatigué d’habiter sur la planète TerreSur ce brin de poussière, sur ce caillou minableSur cette fausse étoile perdue dans l’universBerceau de la bêtise et royaume du malOù la plus évoluée parmi les créaturesA inventé la haine, le racisme et la guerreEt le pouvoir maudit qui corrompt les plus pursEt amène le sage à cracher sur son frèreFatigué, fatiguéFatigué de parler, fatigué de me taireQuand on blesse un enfant, quand on viole sa mèreQuand la moitié du monde en assassine un tiersFatigué, fatiguéFatigué de ces hommes qui ont tué les indiensMassacré les baleines, et bâillonné la vieExterminé les loups, mis des colliers aux chiensQui ont même réussi à pourrir la pluieLa liste est bien trop longue de tout ce qui m’écœureDepuis l’horreur banale du moindre fait diversIl n’y a plus assez de place dans mon cœurPour loger la révolte, le dégoût, la colèreFatigué, fatiguéFatigué d’espérer et fatigué de croireA ces idées brandies comme des étendardsEt pour lesquelles tant d’hommes ont connu l’abattoirFatigué, fatiguéJe voudrais être un arbre, boire à l’eau des oragesPour nourrir la terre, être ami des oiseauxEt puis avoir la tête si haut dans les nuagesPour qu’aucun homme ne puisse y planter un drapeauJe voudrais être un arbre et plonger mes racinesAu cœur de cette terre que j’aime tellementEt que ces putains d’hommes chaque jour assassinentJe voudrais le silence enfin et puis le ventFatigué, fatiguéFatigué de haïr et fatigué d’aimerSurtout ne plus rien dire, ne plus jamais crierFatigué des discours, des paroles sacréesFatigué, fatiguéFatigué de sourire, fatigué de pleurerFatigué de chercher quelques traces d’amourDans l’océan de boue où sombre la penséeFatigué, fatigué
Les Bérus!
Bérurier Noir en 2005
Pays d’origine
Paris, France
Genre(s)
Rock Alternatif (Punk)
Années actives
1981-1989 ; 2003-2006
Membres
FanfanLoranMasto
Bérurier Noir (aussi appelé les Béru ou les Bérus, et abrégé BxN) est le groupe phare de la scène punk et alternative française des années 1980, composé principalement de deux membres : Loran à la guitare et Fanfan (François Guillemot) au chant, issu du mouvement des squats parisiens.
À la différence de la plupart des autres groupes de l'époque (excepté Métal Urbain et Warum Joe), ils n'ont pas de batteur. Le "troisième membre" du groupe est Dédé, qui est en fait la boîte à rythmes des Bérurier Noir. Olaf, l'un des membres de la toute première formation, (avant le concert de l'usine de Pali-Kao) fut plus tard membre de Ludwig von 88, un autre groupe marquant de la scène alternative des années 1980.
Dissout en 1989, le groupe s'est reformé temporairement entre 2003 et 2006.
Pays d’origine
Paris, France
Genre(s)
Rock Alternatif (Punk)
Années actives
1981-1989 ; 2003-2006
Membres
FanfanLoranMasto
Bérurier Noir (aussi appelé les Béru ou les Bérus, et abrégé BxN) est le groupe phare de la scène punk et alternative française des années 1980, composé principalement de deux membres : Loran à la guitare et Fanfan (François Guillemot) au chant, issu du mouvement des squats parisiens.
À la différence de la plupart des autres groupes de l'époque (excepté Métal Urbain et Warum Joe), ils n'ont pas de batteur. Le "troisième membre" du groupe est Dédé, qui est en fait la boîte à rythmes des Bérurier Noir. Olaf, l'un des membres de la toute première formation, (avant le concert de l'usine de Pali-Kao) fut plus tard membre de Ludwig von 88, un autre groupe marquant de la scène alternative des années 1980.
Dissout en 1989, le groupe s'est reformé temporairement entre 2003 et 2006.
Les Bérus! ça c'est le groupe que j'ai vu le plus de fois en concert dans ma jeunesse!!! Et cela, pour plusieurs raisons...la 1ère, bien entendu, c'est parce qu'avec les copains, on adorait ce groupe et toutes les idées qu'il véhiculait...la seconde, c'est parce qu'à l'époque, ils jouaient trés souvent un peu partout autour de Paris, il nous arrivait de les voir plusieurs fois dans le mm mois...et la dernière, c'est que leurs concerts étaient extrêmement abordables pour nos pauvres bourses presque toujours vides!!!
Nous nous sommes vraiment éclatés à chacun de ces concerts...ils sont restés à mes yeux, tout le symbole d'une époque où tout me paraissait possible...où l'on pensait encore pouvoir changer le monde et les états d'esprit...Tout casser pour tout reconstruire...
TELEPHONE-Le retour?
J'ai un peu de mal à y croire mais bon! voilà ce qui se dit sur le net...
Quel bonheur pour les fans ! Le groupe rock des années 80 est prêt à revivre !
C’est dans le quotidien Le Parisien que Jean-Louis Aubert, a confirmé la rumeur : « J'ai donné mon accord, mais je veux que ça se fasse dans le plaisir (...). Richard est avec moi depuis toujours. Louis n'est pas loin du tout. Quand on se voit, on joue tout de suite et la magie opère. Avec Corinne, c'est plus compliqué. » Mais il faudra encore s’armer de patience avant de savoir à quelle date le grand retour du quatuor est prévu.
J'avoue que je ne sais pas ce que ça pourrait donner?
Parfois, je trouve que certains groupes qui se reforment après autant d'années, sont un peu pathétiques...
Mais bon, là, c'est Telephone alors...!!!!
Quel bonheur pour les fans ! Le groupe rock des années 80 est prêt à revivre !
C’est dans le quotidien Le Parisien que Jean-Louis Aubert, a confirmé la rumeur : « J'ai donné mon accord, mais je veux que ça se fasse dans le plaisir (...). Richard est avec moi depuis toujours. Louis n'est pas loin du tout. Quand on se voit, on joue tout de suite et la magie opère. Avec Corinne, c'est plus compliqué. » Mais il faudra encore s’armer de patience avant de savoir à quelle date le grand retour du quatuor est prévu.
J'avoue que je ne sais pas ce que ça pourrait donner?
Parfois, je trouve que certains groupes qui se reforment après autant d'années, sont un peu pathétiques...
Mais bon, là, c'est Telephone alors...!!!!
"Au fil du temps" de Corine
Il y a seulement 2 semaines que j'ai su que Corine avait écrit un livre! J'ai, tt de suite, passé ma commande et qq jours après, je me plongeais ds sa lecture et le terminais en à peine 2 jours..!
Jusqu'à ce qu'elle arrive au chapitre "Telephone", tt allait bien, je lisais et découvrais avec plaisir, l'enfance et l'adolescence de Corine...Et puis, petit à petit, on commence à apprendre et à découvrir les "coulisses" du groupe...les histoires d'argent...les groupies qu'elle déteste tandis que de leur côté, les hommes, eux, en font une large consommation...la drogue, l'alcool, la défonce pour tenir, pour pas penser, pour oublier...
De ce côté là, je n'étais pas étonnée (ils ne s'en sont d'ailleurs jamais cachés) et quel groupe de Rock, surtout à cette époque post-68, n'a pas consommé en abondance ce genre de produits illicites?!!! Mais là où par contre, j'ai eu un petit pincement au coeur, pour ne pas dire une certaine déception, ce sont les confidences sur les comportements mégalos (entre autres) de Jean-louis Aubert...
On n'a pas envie de lire que dès les premières rentrées d'argent du groupe, alors qu'ils n'en sont qu'à leurs débuts, une grosse dispute éclate car il semblerait que j-louis pense qu'en tant que compositeur, l'argent doit lui revenir en totalité...
Par la suite, ils trouveront des compromis, mais d'après Corine, ça y est, déjà, ce jour là, qq chose s'est cassé...Et au fur et à mesure que l'on avance ds le livre, on a l'impression d'assister peu à peu à la mise à mort du groupe, finalement séparé bien longtemps avant leur séparation officielle...
On m'avait prévenu que les "garçons s'en prenaient plein la figure" ds ce livre, mais en fait, personnellement, je trouve que c'est principalement j-louis, (et ses "emportements"), qui est dépeint avec sévérité et amertume! et, sincèrement, si tt ce qu'elle écrit est vrai, on la comprend assez bien...et l'on se sent un peu triste parce que c'est pas comme ça qu'on voyait les choses...On se plaisait à imaginer un groupe soudé, basé sur le respect et l'amitié...et le désenchantement n'en ait que plus grand...
J'ai refermé ce livre avec presque l'envie, de ne jamais l'avoir lu, et la crainte de ne plus jamais voir J-louis Aubert, avec le même regard admiratif et affectueux, que j'avais gardé malgré tout, au fil des années...
Bab (du forum sur j-louis) m'a écrit qu'avec le temps, ça me passerait...
Et au fond, je pense qu'elle a raison...
Après tout, toutes ces histoires ne nous concernent pas et n'enlèvent en rien le talent des uns comme des autres, et le plaisir que l'on a de les écouter ou de les voir en concert...
J'achèterai avec plaisir, le tome 2 du livre de corine, qui doit parler de sa vie d'après Telephone...où, je l'espère pour elle, elle a pu trouver un peu plus de sérénité et de bonheur...
Je serai heureuse de lire vos avis à vous sur ce livre et ce qu'il vous a inspiré...
Sinon, je remercie ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu'ici!!! et attends avec impatience de vous lire à mon tour...
vendredi 11 juillet 2008
TELEPHONE
Voilà le groupe qui a bercé toute mon adolescence, qui a accompagné, pdt des années, tous mes "hauts" et mes "bas"...
Je les aimé comme on tombe amoureux à cet âge là...de façon entière, absolue, passionnée! (et avec le recul, un peu trop démesurément...)
J'avais 11 ans, lorsque j'ai entendu, chez mon cousin, leur album "au coeur de la nuit", et ce fût comme un coup de foudre! Ils ne m'ont plus quitté jusqu'à mes 17 ans à peu près, lorsque j'ai commencé à avoir des centres d'intérêts totalement autres, m'approchant de l'âge adulte de par les études que je faisais et le milieu ds lequel elles m'ont propulsé, m'obligeant à mûrir un peu plus vite que ça n'aurait pu être le cas si j'avais choisi comme les copines, d'aller au lycée traditionnel pour y passer mon Bac...
Et je suis bien contente que tel ait été le cas, car ce passage a coïncidé avec la séparation du groupe, et j'ignore quelle aurait été ma réaction si c'était arrivé qq années plus tôt?! Je crois que je l'aurais vécu comme un deuil, comme si je perdais qq qui m'aurait été cher...
Je me suis souvent demandé comment cela était possible de ressentir des sentiments aussi profonds pour des personnes que, finalement, on ne connait pas, ou si peu! Des gens qui eux, ne vous connaissent pas du tout, et ne vous connaitront jamais!!!
Etre "fan" (bien que je n'aime pas trop ce mot) est vraiment qq chose d'ingrat! un amour à sens unique!
Bien sûr, là, je ne parle pas seulement d'apprécier un artiste...comme j'ai pu d'ailleurs, en apprécier des tas d'autres, sans pour autant en ressentir une quelconque frustration! Non, là, je parle d'être vraiment "accro"! jusqu'à souffrir de cet attachement! Seules les personnes à qui c'est arrivé peuvent comprendre sans porter de jugement...car, sinon, je sais que les gens ont tendance à se moquer de ce genre de phénomène...à penser que les "fans" sont des personnes sans cervelle, juste bon(nes) à hurler bêtement le nom de leur idole!
On m'a d'ailleurs assez longtemps embêté avec ça...!
Mais si j'avais besoin de trouver une excuse à cet "état", si je devais me défendre, alors je dirai que, malheureusement, je n'avais aucun contrôle sur ces sentiments, que cela me dépassait complètement et qu'à choisir, j'aurais mille fois préféré les apprécier "avec modération"!
Même si aujourd'hui encore, il m'est un peu difficile de les voir avec détachement (le concert de j-l Aubert auquel j'ai assisté il y a peu, me l'a montré...) je suis débarrassée de cet attachement démesuré et presque destructeur, que j'ai pu connaître avec TELEPHONE...
P.S: Mais bon! faut dire aussi que c'était un sacré putain de groupe de Rock français à l'époque!!!!!
mercredi 9 juillet 2008
NOIR DESIR
Le rock n'est pas chose évidente en France. Pays latin très porté vers le verbe et la mélodie, il n'a que fort rarement engendré des rockers de talent. Le rock a besoin d'autres ingrédients, plus saxons: la rage, l'outrance, l'électricité. Après Téléphone dans les années 80, Noir Désir est aujourd'hui l'un des seuls groupes français à avoir réussi l'alchimie. L'honneur est sauf. Tout débute en 1980 quand Bertrand Cantat débarqué de Normandie, rencontre dans un lycée bordelais ceux qui seront ses partenaires dans l'aventure du groupe : Denis Barthe (batterie), Serge Teyssot-Gay (guitare) et Frédéric Vidalenc (basse).Réunis à une période où le punk et la new wave sont en perte de vitesse, les quatre garçons sont pourtant des amateurs de ces courants musicaux. Entre 81 et 84, ils passent beaucoup de temps entre les bars et les studios où ils répètent de façon informelle, plus pour leur propre plaisir que dans une optique professionnelle. Quant à Bertrand Cantat, véritable leader du groupe, il commence à ce moment là à s'intéresser beaucoup à l'écriture, à la poésie (Rimbaud et Mallarmé sont ses favoris). Ne jouant d'aucun instrument, il est naturellement amené à chanter.
Biographie
Le rock n'est pas chose évidente en France. Pays latin très porté vers le verbe et la mélodie, il n'a que fort rarement engendré des rockers de talent. Le rock a besoin d'autres ingrédients, plus saxons: la rage, l'outrance, l'électricité. Après Téléphone dans les années 80, Noir Désir est aujourd'hui l'un des seuls groupes français à avoir réussi l'alchimie. L'honneur est sauf. Tout débute en 1980 quand Bertrand Cantat débarqué de Normandie, rencontre dans un lycée bordelais ceux qui seront ses partenaires dans l'aventure du groupe : Denis Barthe (batterie), Serge Teyssot-Gay (guitare) et Frédéric Vidalenc (basse).Réunis à une période où le punk et la new wave sont en perte de vitesse, les quatre garçons sont pourtant des amateurs de ces courants musicaux. Entre 81 et 84, ils passent beaucoup de temps entre les bars et les studios où ils répètent de façon informelle, plus pour leur propre plaisir que dans une optique professionnelle. Quant à Bertrand Cantat, véritable leader du groupe, il commence à ce moment là à s'intéresser beaucoup à l'écriture, à la poésie (Rimbaud et Mallarmé sont ses favoris). Ne jouant d'aucun instrument, il est naturellement amené à chanter.
Assez réfractaires aux méthodes d'enseignement et à l'éducation Nationale en général, les quatre futurs musiciens accumulent en attendant les petits boulots. Ils travaillent souvent dans le milieu du spectacle, mais se retrouvent aussi gardien d'immeuble ou couvreur.
Sombre hérosDébordant d'enthousiasme, l'Américain Theo Hakola (chanteur du groupe Passion Fodder) produit en 87, sur un véritable coup de cœur, le premier mini album des quatre copains devenus entre temps, Noir Désir. Il s'intitule "Ou veux-tu qu'je'regarde". Véritablement portés par un son anglo-saxon et une veine poétique assez exceptionnelle dans le milieu du rock, les Noir Désir commencent à mettre en place ce qui sera leur véritable identité.
Deux ans plus tard, avec "Veuillez rendre l'âme à qui elle appartient" produit par Ian Broudie, Noir Désir sort un disque que la critique rock salue unanimement. En même temps sort le single "Aux sombres héros de l'amer" qui entre dans le Top 50. Le groupe reçoit le Bus d'Acier, récompense donnée en France par la presse spécialisée. Il donne aussi une série de concerts en France, allant même jusqu'en URSS, en passant par le Canada et la Tchécoslovaquie.
Le groupe se méfie pourtant de la notoriété trop vite acquise. Il ne veut pas être uniquement un phénomène de mode et désire garder sa liberté et son indépendance. C'est ainsi qu'après la publication du second album, les relations avec leur maison de disques deviennent tendues : en effet, le groupe refuse de participer aux émissions de télévision grand public. Ils décident aussi que les interviews se feront à quatre, de façon, sans doute, à contrebalancer le charisme encombrant de Bertrand Cantat. Romantico-torturés
En novembre 90, après une période de tournée intensive, ils passent deux mois à enregistrer leur nouvel album, sans aucune pression extérieure. En février 91, sort "Du ciment sous les plaines" avec 14 titres dont 4 en anglais.
Catalogués "romantico-torturés", ils se tournent pourtant vers un rock de plus en plus dur, avec des paroles compactes et pessimistes. 120.000 exemplaires de l'album sont vendus et les dates s'enchaînent de Tokyo à Paris jusqu'au Canada. "En route pour la joie" est le single extrait de l'album. Installés dans une routine qui conjugue sortie de disque et concerts, les membres du groupe ressentent une certaine usure et quelques doutes, après trois ans, pendant lesquels ils ont déversé leur énergie militante. Des rumeurs de rupture semblent fondées et Bertrand Cantat devient même aphone à force de se donner sur scène.Mais Noir Désir décide en fait de prendre quelques mois de repos pour se ressourcer avant la préparation de nouvelles chansons à Bordeaux.
En décembre 92, l'album tant attendu par la masse d'aficionados de plus en plus nombreux, sort enfin : "Tostaki" (contraction de "Todo esta aqui") , enregistré en Angleterre est produit par Ted Niceley.
Le bruit et la fureur qu'ils déversent sont impressionnants. Les guitares sont fracassantes et les textes dressent un constat assez pessimiste de ce qui nous entoure. L'album est un succès et la jeunesse française se retrouve facilement dans ce groupe qui ne fait aucune concession, que la notoriété ne semble pas intéresser et qui propose finalement un certain nombre d'idéaux de vie. La tournée qui accompagne la sortie de l'album est triomphale, les concerts sont "sold out" et leur passage à l'Olympia de Paris (3 & 4 février 93), mémorable car la personnalité explosive et noire de Bertrand Cantat transcende le public.
Le public jeune les adule et la critique rock les encense. Il semble pourtant que le groupe que l'on présente parfois, comme le petit frère d'une autre formation rock célèbre, Téléphone, ait décidé de rester lui-même et de profiter de sa notoriété pour exprimer largement ses opinions sur le devenir de la société.
PIGALLE
J'ai découvert PIGALLE alors qu'ils jouaient ds la rue pour la fête de la musique et n'avait pas encore, je crois, sorti d'album...
Autant je n'étais pas fan des Garçons Bouchers, autant là, la profondeur des textes, ainsi que leurs "mélodies", m'ont séduite tout de suite!
Il parait que pour eux aussi, on parle d'une reformation..?
Alors, à suivre...
Fred (chanteur), Guillaume (bassiste), Baud (bassiste), Jérémie (guitariste) et Jonas (batteur)
Premier groupe de François Hadji-Lazaro, fondé en 1982 en compagnie de Daniel Hennion, Pigalle est la première formation à laquelle contribuera le grassouillet touche-à-tout musical, véritable homme-orchestre du Paris underground. Si certains textes rappellent l’autre formation majeure d’Hadji-Lazaro, les Garçons Bouchers, Pigalle n’en conserve pas moins sa spécificité. Moins marqués par le punk, la oï et le ska, les albums de Pigalle touchent du doigt les prémices de la chanson française néo-réaliste, offrant un univers plus tourmenté, plus sombre et plus noir que celui des Bouchers, véritable décalque sonore d’une bande dessinée de Tardi ou d’un roman de Léo Malet où s’entrechoquent les influences de Brel, de Piaf et des chansonniers de l’entre-deux-guerres. Même si certaines chansons ne dédaignent pas le recours à un humour bienvenu (« L’Eboueur », « La Patate »...) , l’immense majorité de la production de Pigalle n’en reste pas moins marquée par une nostalgie d’un Paris idéalisé des années 30 et 50 et le charme maussade de la dépression ordinaire des classes ouvrières et des défavorisés ( « Marie la Rouquine », « Sophie de Nantes », « En-haut », « En-bas », « Les Lettres de l’autoroute », « Dans la salle du bar-tabac de la rue des martyrs.
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